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La psychologie positive

La psychologie positive, en vogue ces derniers temps fait particulièrement débat dans la communauté scientifique.

Elle aurait été formalisée et théorisée par Martin Seligman, un chercheur en psychologie autour des années 2000. Mais alors qu’est-ce que la psychologie positive ?

D’après Seligman, ce serait :

L’étude des particularités des individus ou groupes qui disent se sentir bien 

Plusieurs facteurs seraient en jeu dans le fait de se sentir bien :

  • des facteurs biologiques : liés à sa génétique, ses caractéristiques physiologiques
  • des facteurs psychologiques : liés à certains traits de personnalité et attitudes
  • des facteurs contextuels : liés à son environnement

Les chercheurs ont étudié plusieurs stratégies/attitudes qui améliorent le bien-être, parmi lesquelles on retrouve :

  • S’engager dans des activités qui ont du sens : favoriser les activités qui vont dans le sens de ses valeurs
  • Entretenir sa santé : pratiquer un exercice physique régulier, se préoccuper de sa santé
  • Se fixer des objectifs à court terme : nous avons besoin de savoir où nous allons mais des objectifs à trop long terme peuvent nous décourager. Ainsi, avancer par petits pas est souvent plus aidant.
  • Développer l’altruisme : il a été montré que le fait de donner, partager, rendre un service contribuait à une meilleure satisfaction concernant sa vie en général
  • Maintenir un tissu social satisfaisant : il ne s’agit pas forcément d’accumuler les rencontres mais avoir des relations sociales de qualité

La psychologie positive est intéressante pour la nouvelle perspective qu’elle apporte mais est critiquable par certains aspects.

Il n’est pas toujours possible de s’occuper facilement de soi-même ou des autres. Parce que nous pouvons être retenus par la culpabilité, la peur, une mauvaise estime de soi, etc.


Enfin, dans le cas des psychotraumatismes, la difficulté à ressentir soit trop fort ou trop peu nous empêche d’être connectés à nous-mêmes ou aux autres. D’après Suzette Boon, psychologue spécialisée dans le psychotraumatisme, se trouver dans un état de bien-être dépendrait plutôt de notre capacité à ressentir suffisamment, faire davantage confiance à notre corps et donc développer une représentation de soi cohérente.

Ainsi, il s’agirait plutôt d’une transformation intérieure plutôt que d’actions à mettre en place.

Pour autant, ce courant a le mérite de mettre en lumière que nous pouvons avoir un sentiment de maîtrise sur certains aspects de nos vies et que nous pouvons développer certaines aptitudes, nous y entraîner. Par exemple, une pratique de la pleine conscience peut permettre progressivement de ressentir sans se couper de soi même, d’améliorer sa gestion du stress et des émotions.


En définitive, accueillir toutes nos émotions nous aiderait à nous relier à nous même. Ces émotions font partie intégrante de qui nous sommes, elles racontent notre histoire. Les moments de déprime, de passage à vide sont aussi propices à se recentrer sur soi, à prendre le temps de se regarder réellement avec sincérité, à pouvoir faire de nouveaux choix décisifs.